5° Dans quelques années, tout le monde roulera en voiture électrique et il n’y aura donc plus de problème de pollution ni d’émission de gaz à effet de serre (GES) lié à la circulation automobile
FAUX

Le véhicule électrique présente certes des avantages réels, mais il est loin d’être neutre en émissions de GES et de particules fines (notamment lors de son cycle de fabrication, en particulier celle de sa batterie), et son taux de pénétration dans le parc automobile serait loin d’être assez rapide pour répondre aux urgences liées au réchauffement climatique et à la santé publique.
Les études montrent que le parc français de véhicules particuliers en 2030 comprendrait seulement 6% de véhicules électrifiés.
Cette pénétration des véhicules électrifiés génèrerait pour ce parc une réduction de 3% seulement des émissions de gaz à effet de serre (GES), une réduction de 4% seulement des émissions de particules fines cancérigènes (PM10) sur les lieux de circulation (mais une hausse sur les lieux de production), et bien sûr aucun impact sur le trafic routier.
Selon l’étude BG (1), à l’horizon 2030 le trafic induit par le tunnel sous le Semnoz provoquerait sur la rive gauche du lac en heure de pointe du matin et selon les hypothèses, une augmentation du trafic (et donc des émissions de particules fines et de GES) estimée de + 32% à +43% entre St-Jorioz et Sevrier, et de +56% à +75% entre Duingt et St-Jorioz.
Rappelons que pour limiter le réchauffement climatique à 2 degrés à la fin du siècle, l’Europe s’est engagée à une réduction de 40% de ses émissions de GES en 2030 (par rapport à celles de 1990).
Pour la justification de ces chiffres et les sources utilisées, vous pouvez vous reporter à l’étude complète disponible ici ÉTUDE D’IMPACT VÉHICULES ÉLECTRIQUES vs THERMIQUE
(1) Étude « Projet de mobilité ouest : tunnel sous le Semnoz / BHNS 1508 / NVU » réalisée par le Groupement BG Ingénieurs Conseils, commandée par le CD74 et la C2A et présentée fin 2015.